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Rapport sur les résultats ministériels de 2020-2021

Contexte opérationnel

En raison de la pandémie de COVID-19, le produit intérieur brut (PIB) réel du Canada atlantique a diminué de 4 % en 2020, par rapport à 2019. À l’échelle nationale, le PIB réel a diminué de 5,3 %. La baisse du PIB réel était moins marquée dans les provinces maritimes (- 3,4 %). Cependant, à Terre-Neuve-et-Labrador, la baisse du PIB réel était identique à celle du CanadaFootnote 1.

Même si la région de l’Atlantique n’a pas eu beaucoup de cas de COVID-19 durant la pandémie, son économie a été touchée par quelques éclosions. Ces dernières ont causé des perturbations économiques, notamment dans les secteurs à contacts étroits, ont réduit les déplacements et ont diminué la capacité d’investissement des entreprises. La pandémie a également donné lieu à une baisse de la demande de biens dans l’ensemble des économies avancées et émergentes. Les exportations de produits du Canada atlantique ont chuté de 22,5 % en 2020 pour s’établir à 27,4 milliards. Cette baisse est plus forte que celle de la moyenne nationale (- 12,2 %)Footnote 2.

La population du Canada atlantique était estimée à plus de 2,4 millions de personnes en 2020, une hausse de 0,6 %, comparativement à 0,8 % en 2019Footnote 3. Ce ralentissement de la croissance démographique est attribuable à la fermeture des frontières, ce qui a entraîné une baisse de l’immigration. Comparativement à l’année précédente, un plus grand nombre de personnes ont quitté les autres provinces pour venir s’établir dans la région, en particulier en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Même si cette augmentation du nombre de gens d’autres provinces qui ont migré dans la région n’a pas suffi à compenser la baisse du nombre d’immigrants, elle a eu des répercussions sur le marché immobilier régional. En effet, les ventes et les prix des logements mis en chantier et des maisons existantes ont augmenté. 

L’économie de la région de l’Atlantique a perdu 46 500 emplois en 2020, soit une baisse de 4,1 % depuis 2019. Par comparaison, l’emploi au Canada a chuté de 5,2 %. En 2020, la région a perdu 23 900 travailleurs de sa population active (- 1,9 %)Footnote 4. Bien que la reprise soit en cours, la pandémie a ralenti les progrès réalisés en vue de mieux intégrer les femmes, les jeunes, les Autochtones, les personnes handicapées, les immigrants et les minorités visibles au marché du travail. Selon le Conseil économique des provinces de l’Atlantique (CEPA), 14 000 travailleurs supplémentaires pourraient s’ajouter à la population active de la région de l’Atlantique si les taux de participation des femmes de 20 à 45 ans étaient semblables à ceux du Québec, où les parents peuvent faire garder leurs enfants à faible coûtFootnote 5.

À mesure que la reprise économique se poursuit, les entreprises en activité dans la région ont de la difficulté à faire face aux changements démographiques, aux taux réduits d’immigration et à une diminution de la population active. Ces défis les empêchent de croître et de répondre aux besoins de leurs clients. Pendant le premier trimestre de 2021, il y avait 27 685 emplois à pourvoir dans la région de l’Atlantique, ce qui représente une hausse de 2 500 emplois par rapport au même trimestre de l’année précédente. Le taux de postes vacants a augmenté de 0,4 point de pourcentage pour atteindre 3,0 %, soit le taux le plus élevé dans les données comparables depuis 2016Footnote 6.

Les facteurs ci-dessus exercent encore plus de pression sur les entreprises, lesquelles devront innover davantage dans les années à venir. Avant la pandémie, le pourcentage d’entreprises innovantes au Canada atlantique était de 68,5 % pour la période de 2017 à 2019Footnote 7. Toutefois, plus des deux tiers des entreprises de la région de l’Atlantique ne prévoient pas d’adopter ou d’intégrer de nouvelles technologies au cours de la prochaine année. Les principaux défis pour les entreprises de la région de l’Atlantique concernent la nécessité de garantir la sécurité et la confidentialité des données, et l’accès aux ressources financières à investir dans les nouvelles technologiesFootnote 8. Il sera essentiel de surmonter ces défis afin que les entreprises puissent adopter des technologies de fabrication de pointe et d’autres technologies, et que la compétitivité, la productivité et la croissance économique de la région puissent être améliorées à long terme.